C'est la promesse du groupe Michelin qui a annoncé, mercredi 17 avril, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), la mise en place d'un salaire qui doit permettre à ses employés de subvenir aux besoins essentiels d'une famille de quatre personnes.
Plus de salaire minimum donc, que ce soit en France ou ailleurs. Le fabricant de pneumatique versera ainsi entre 1,5 et 3 fois le salaire minimum à ses 132.000 salariés dans le monde.
"Un effet d'annonce" pour la CGT
Pour la France, cette hausse représentera 39.638 euros par an pour un salaire brut à Paris et 25.356 euros à Clermont-Ferrand, où se situe le siège du groupe.
Autre annonce faite par Michelin : d'ici fin 2024, tous les employés bénéficieront d'un socle de protection sociale universel. Cela consiste d'un congé maternité de 14 semaines minimum et d'un congé de paternité de quatre semaines.
"C'est un engagement logique vis-à-vis de tous les salariés du groupe (...) Vous consacrez du temps à vous développer et à développer l'entreprise et en contrepartie nous, on vous donne les moyens au minimum pour une famille de quatre individus", a expliqué Florent Menegaux, le PDG du groupe Michelin.
De son côté, la CGT dénonce une opération de communication de l'entreprise qui vise "à faire diversion".
"Ce n'est qu'un effet d'annonce. (...) On est encore très loin des salaires décents. Quand vous voyez que certains employés touchent 2.000 euros pour 40 ans d'ancienneté, ce n'est pas un très gros salaire pour une entreprise qui fait des milliards de bénéfices et qui est le leader mondial du pneumatique", nuance Renaud Baciak, secrétaire général CGT Michelin Clermont.
